Enjoy your meal [PV Mackenzie]

William sortait de la salle de briefing. La séance avait duré plus longtemps que prévu et le jeune homme avait cru s'endormir sur place. Il détestait vraiment discuter de ce qu'il s'était passé quelques heures ou jours auparavant. Les actes étaient commises, bonnes ou mauvaises, un point c'est tout. Pas la peine de débattre trois heures durant sur le pourquoi du comment. Mais c'est surtout de voir ces têtes de l'IOA qui l'avait énervé. Ils ne fichaient rien et se croyaient dans la position de donner leur avis. Ils devraient venir un jour sur le terrain, sur le front, et voir ce qu'il s'y passe. Ce n'est pas seulement un paragraphe sur un bout de papier.
Le major descendit les marches et prit un téléporteur. Puis il arriva au mess. Will prit un plateau et se servit ; pâtes et steak. En dessert une tarte aux pommes et de l'eau gazeuse comme boisson. Oui, car cela lui arrivait, de boire de l'eau. William chercha ensuite une table libre, qu'il trouva au fond de la salle. Le militaire s'y installa et commença son repas. Il repensa à ces fouines de l'IOA. Cette fois-ci, le jeune homme avait su garder son sang froid - également causé par la fatigue ; il n'avait pas l'envie de polémiquer aujourd'hui - mais ce n'était pas ainsi tout le temps. Pourtant le major savait qu'il fallait être diplomate, mais lui était bon quand ça faisait boum et pam.
Will découpait son steak quand quelqu'un arriva...

MacKenzie se traîna jusqu’au mess avec un ventre qui criait son manque de nourriture. Deux heures déjà qu’elle aurait dû venir mais une urgence ça n’arrive pas sur commande ni quand on le désire. Enfin, maintenant ce patient et ses soins étaient derrière elle, l’australienne pouvait prendre une pause bien méritée. Mack prit un plateau fit la queue et fut surprise de voir la composition du menu. Un bon gros Steak ! Voilà justement ce dont elle avait besoin. Son esprit divagua sur les nombreux steaks qu’elle avait eu l’occasion de dévorer en étant sur Terre pendant son adolescence. Avec ses frères, ils en avaient vu défiler plus d’un dans leurs assiettes garnies de frites. L’infirmière eut un soupir de contentement, un brin nostalgique quand son tour vînt de se servir. Elle se fit plaisir sur la ration, après tout elle mangeait pour deux maintenant. Tout en mettant son dessert sur le plateau jaune poussin, MacKenzie pensa à John qui n’aurait pas spécialement apprécié de la voir faire ainsi, mais comme dit le proverbe, quand le chat n’est pas là, les souris dansent.

Lewis quitta la table self et balaya la pièce du regard en quête d’une place assise. Il y avait bien des collègues dans une table sur la droite mais la blonde avait envie de tranquillité. Un léger sourire éclaira son visage lorsqu’elle aperçut un de ses amis assis à une table au fond du mess. Ce serait parfait. De la compagnie et un coin un peu en retrait il ne restait plus qu’à espérer que ce cher Will n’attendait pas de la visite sinon Mack serait contrainte de trouver un autre plan.

« Alors c’est ici que tu te caches quand tu ne viens pas espionner les vestiaires des infirmières ? »

Lorsqu'il eut macher et avaler son premier morceau de viande, William releva la tête. Tranquillement, ses yeux se posèrent sur les pieds, puis les jambes, les hanches, la poitrine, le cou et le visage de... Mackenzie Lewis. Toujours aussi belle celle-là. Les années passaient et sa beauté ne déperissait pas, au contraire. Ce fut la seule femme dont William fut réellement amoureux. Mais ses sentiments n'étaient visiblement pas partagés, et le major préféra l'oublier. Le jeune homme ne lui avoua pas son amour, trouvant cela pathétique et désespéré. C'est depuis ce jour-là que Will n'éprouve plus aucun sentiment digne de ce nom envers une femme. Mackenzie était encore pour William son idéal féminin. Mais à présent, une amitié sincère les unit. Cela n'empèche pas le jeune homme de séduire Mackenzie. Mais c'est plus un jeu.
Le militaire se servit de l'eau, puis croisa ses bras et un sourire espiègle vint se coller sur ses lèvres :

Je n'ai pas besoin d'espionner le vestiaire des infirmières, toutes viennent à moi, répondit William d'un air amusé. Mais cela n'était pas totalement faux non plus. On ne peux pas dire que Will n'a pas de succès avec les gentilles infirmières. Même si parmis toutes, la seule qui avait voulu avoir ne s'en était pas rendue compte.

Et le mess n'est pas vraiment une bonne cachette, si tu vois ce que je veux dire. Tu sais, le mess, c'est là où les gens viennent prendre leur repas, et compte tenu du nomnbre de personnes vivant sur la Cité et qui doivent se nourire... Ajouta William, son sourire s'élargissant. Il aimait taquiner sa compagne.

Allez, assis-toi... Pas trop de morts en ce moment sur Atlantis ? fit le major en coupant sa viande. Eh oui, ce genre de phrases étaient habituelles chez le jeune homme. Un humour mordant me direz-vous... Il avala deux bouchées tout en regardant sa jolie voisine.

« Pauvre petit chou, si jamais j’ai 2 minutes à moi, je penserais peut-être à essayer de te plaindre » railla l’australienne en posant son plateau sur la table.

MacKenzie écarta la chaise de dessous la table et prit place en face de William. Elle ouvrit sa canette de jus de pomme et l’entama d’une longue gorgée avant de la reposer et prendre ses couverts pour entamer son entrée. La question de Will bien que courante lui fit tout de même marquer un temps. Une réalité si crûment formulée ne lui était pas parvenue aux oreilles depuis un bon moment. Mack avait la sensation d’avoir vécu dans une bulle pendant toute sa convalescence. Toutes les familiarités d’avant avaient du mal à passer aussi bien. Cependant, cela n’allait pas lui couper l’appétit. Aucune chance, elle était vraiment affamée.

« Eh bien je touche du bois mais pour le moment l’IOA semble s’être calmé… Ou alors ils ont décidé de planquer les corps quelque part. Si c’est le cas, je n’ai pas spécialement envie d’être celle qui découvrira ça… »

Imaginer la scène tira une grimace de dégoût à l’infirmière qui s’empressa de chasser cette image terrifiante de son esprit pour se concentrer sur sa salade de crudités. Après deux ou trois bouchées qui calmèrent un peu son estomac, l’australienne enchaîna sur la conversation et partir sur quelque chose d’un peu plus léger.

« Alors quoi de neuf ? Cela fait un bon moment que je n’ai pas entendu parler de toi pour te faire recoudre. Ne me dis pas que tu serais devenu sage. Je sais que cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vu mais enfin quand même ! »

William lui fit un sourire forcé et répondit :

C'est si aimable à toi... Je commence à regretter de t'avoir à ma table...

C'était comme cela depuis le début. William taquinait Mackenzie, cette dernière répondait toujours et ainsi de suite, chacun avait le dernier mot. C'était une relation simple, même si le major ne perdait jamais cette petite flamme au fond des yeux quand il regardait la jeune australienne. Le jeune homme découpa un autre morceau de viande et qu'il engloutit aussitôt. Il écouta la réponse de sa compagne, attentif dès qu'on mentionnait l'IOA dans une conversation. Le major n'était pas tout à fait d'accord avec elle. Même si l'on retrouvait moins de morts ces temps-ci, l'IOA agissait toujours, en silence. Ils étaient très fort pour cela, les coups en douce. Espionner, faire des rapports, fouiner. Cela lui fit penser que lui même avait rencontré, ou plutôt découvert un agent des jerks. Mais le militaire préférait rester discret sur ce point et n'en toucha mot à son amie. William savait de quel camp il était, et pour attaquer ou espionner l'ennemi, il aimait parfois agir en solo, pour ne pas risquer de mettre en péril sa mission.

L'IOA... calme... Ces deux mots ne vont pas vraiment bien ensemble... Je suis sûr qu'ils préparent quelque chose, ou ils agissent dans l'ombre, comme toujours.

Un silence s'installa après cette réponse et dura quelques minutes. Le danger était omniprésent, et personne n'était à l'abri. William enroula planta sa fourchette dans le tas de pâtes et la fit tourner rapidement. Ceci fait, une boule de spaghetti s'était formé autour du couvert et elle fit dans la bouche du garçon. Quand William avait faim, il pouvait manger pour quatre. Mais lors des missions, le jeune homme pouvait très bien se contenter d'une barre énergétique. L'état d'esprit était bien différent, et cela agissait sur l'apétit. Et puis, son entrainement de militaire l'avait préparé à cela, la restriction.

Figure toi que j'ai du m'assagir... Depuis cette mission où j'ai perdu...

Dit-il d'une voix plutôt grave et sérieuse. Il plongea son regard dans celui bleu de Mackenzie pendant quelques secondes. Puis William éclata de rire.

C'est juste que mes adversaires sont tellement médiocres qu'ils ne me blessent plus... ou alors je suis trop fort... Mais j'ai toujours eu une attitude exemplaire enfin !

Ajouta Will, amusé. Bien entendu, il plaisantait. William avait toujours ce caractère et cette attitude de petit garçon espiègle et fougueux qu'avait rencontré Mackenzie quelques années plus tôt. Il aimait avant tout s'amuser. Et son terrain de jeux ; les planètes. Ses jouets ; les femmes.

Aaah, je savais que je te manquais... Ne plus me voir à l'infirmerie, torse nu, t'attriste n'est-ce pas ? Il est vrai que tous les patiens non pas ce charisme qui me caractérise... Je viendrai te voir de temps en temps, toi, en train de te languir, tes pensées tournées vers cette objet de convoitise et ce dieu du sexe...

Il eut un grand sourire et but une gorgée d'eau. Ses yeux rieurs ne quittaient pas la jeune femme. Bien sur, il plaisantait. Will n'était pas totalement vain. Et Mackenzie le savait. C'est pour cela qu'il se permettait ce genre de discours.
Il continuait en rigolant :

Et toi ? Pauvre petite infirmière ? J'espère que tu ne m'as pas trouvé de remplaçant ?

MacKenzie prêta attention aux propos de William et fut autant ravie qu’inquiète de constater qu’effectivement ces temps-ci l’IOA semblait connaître un relâchement dans ses activités. Le pire était à craindre mais l’australienne avait pris la résolution de ne plus avoir peur de l’IOA et de ne plus se laisser atteindre. Être la victime de leurs méfaits ne lui convenait guère et si elle n’était pas une adepte de la vengeance elle espérait qu’un jour l’US Air Force aurait les balls de faire quelque chose pour mettre hors d’état de nuire l’IOA et tout son système qui avaient rendu la vie sur Atlantis infernale.

« Eh bien profitons-en, ce n’est pas arrivé depuis tellement longtemps que ce serait un crime de ne pas en profiter pour recharger les batteries comme on dit »

Bientôt l’infirmière en eut terminé avec son entrée et son compagnon de table commençait à dériver sur ses ô combien grandes qualités. Nullement disposée à lui donner satisfaction elle fit celle qui était saoûlée par les bêtises débitées par William poussant le trait jusqu’à bailler d’ennui.

« Tu sais ce qu’on dit, c’est ceux qui en parlent le plus qui en font le moins » lui glissa-t-elle avant d’attaquer la découpe de son steak.

Lorsque la conversation revînt sur l’infirmière, MacKenzie ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel lorsqu’il lui demanda si elle l’avait remplacé. Elle put s’empêcher d’avoir un mystérieux sourire presque moqueur pour le militaire tandis qu’elle pensait à ceci :

*Ah ça non je ne t’ai pas remplacé… C’est pour ça que je suis enceinte…*

« Quand bien même je t’aurais remplacé, je ne voudrais certainement pas en parler avec toi. Je n’aimerais pas risquer te froisser dans ton égo de mâle mon petit Willy» répondit-elle en désignant d’un regard le bas-ventre du militaire.

Citation :: «Quand bien même je t’aurais remplacé, je ne voudrais
certainement pas en parler avec toi. Je n’aimerais pas risquer te
froisser dans ton égo de mâle mon petit Willy»

Hmm, je n'aime pas du tout l'allusion que tu viens de faire Lewis. Mais cela ne me dérange pas car vois-tu, il n'y a pas là de quoi m'offusquer... Car j'ai le meilleur contre-exemple qui puisse exister. Sa localisation ? En dessous de ma ceinture. Mais voilà, tu es bien trop prude pour contempler ton erreur.

Le garçon eut un sourire et se demanda un instant si il s'était déjà retrouvé nu devant son amie. Peut-être lors d'un séjour sur Terre, dans un bar en Californie... Plusieurs membres d'Atlantis s'y étaient rendus pour fêter leur retour sur leur planète d'origine et William s'était retrouvé dans un bien bel état. Les concours de vodka sont toujours à éviter, surtout face à un militaire écossais. Cette soirée là est encore floue pour la garçon, mais ce n'est pas le fait de se retrouver nu devant la jeune australienne qui le dérangeait, c'est de n'avoir rien fait alors. Généralement, quand le major se retrouve dénudé devant une femme, ce n'est pas pour jouer aux cartes.
Puis le militaire ajouta à voix basse :

Je pars de moins en moins souvent en mission... L'IOA contrôle tout à présent. Je ne sais pas combien de temps cela va durer, mais il faut faire quelque chose. Tu savais que Morgan Sullivan, l'ancien membre du KGB, était sur Atlantis ?

Maintenant, les jerks faisaient appel à des espions. A quand les assassins ? Will ne pouvait rester les bras branlants, à regarder l'IOA ruiner tout ce qu'ils avaient construis depuis leur arrivée, et à tuer des personnes, parfois innocentes ou avec une langue trop acérée. L'ordre devrait être rétabli, et pour cela, le garçon était prêt à donner sa vie. Il ne voulait pas voir des gens avides de pouvoir commander les quatre coins de la Galaxie. Il existe assez de despotes comme cela.

William termina rapidement son assiette et promena son regard autour d'eux. Il aperçut quelques soldats, bons et loyaux, des scientifiques et des techniciens, dont une qui lui semblait familière ; Candice McNamara. A sa vue, le militaire eut une pensée pour son lieutenant épris de l'informaticienne, visiblement indifférente à ses avances. Il connaissait Candice car le major travaillait avec sa soeur, Kelly.

MacKenzie continuait de réduire la portion de steak restant dans son assiette avec un certain rythme de croisière. La jeune femme manqua de s’étouffer à la tirade de William à propos de sa fierté. Rire la bouche pleine n’est pas spécialement recommandé. Lewis porta son verre de jus de pomme à ses lèvres dans l’espoir que cela fasse mieux passer le tout et put poursuivre.

« Que tu es naïf Will… » Lança-t-elle une fois qu’elle eut l’occasion de se reprendre un peu.

Elle se pencha légèrement en avant comme pour faire une confidence de la plus haute importance à son interlocuteur.

« Tu crois sincèrement que je n’ai jamais eu l’occasion de voir ce que tu avais sous la ceinture ? Trésor ne croit pas qu’en tant qu’infirmière je me suis privée d’aller voir ce qu’il y avait sous le capot. Et entre nous je ne vois pas où se situe la fierté là-dedans… »

Attaquer un homme de la sorte était petit et mesquin mais William avait tendu la perche à MacKenzie et elle aurait vu cela comme un crime de ne pas la saisir. Une si belle opportunité gâchée ? Nooon ! Cependant, l’infirmière reprit son sérieux lorsque le militaire évoqua une membre de l’expédition. Ainsi, ils avaient un agent du KGB, rien que ça, sur Atlantis. La blondinette enregistra bien le nom de cette personne dans un coin de sa mémoire pour être sûre de pouvoir le donner à Sheppard. Une telle information était précieuse pour eux.

« Le KGB ? Rien que ça... Comment l’as-tu découvert ? » demanda-t-elle à voix basse.

L'australienne savait que la prudence était de rigueur surtout dans un endroit comme le mess. Elle aurait préféré que Will n'évoque pas ceci dans un lieu public aussi bondé de monde mais après tout, comme le disait souvent Futé dans l'Agence Tous Risques, inutile de chercher à trop se cacher les gens ne voient même pas ce qu'ils ont sous le nez.

» MacKenzie Lewis
» MacKenzie Lewis' Quarters
» Point de suture (PV Mackenzie)

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