John en avait marre, marre de devoir se cacher, marre de faire sembler, marre de venir ici pour pouvoir toucher sa petite amie autrement que professionnellement. Il était las de jouer à ce jeu stupide du chat et de la souris, mais il avait peur pour la sécurité de Mack, si jamais quelqu'un apprenait pour eux, Mack serait une proie facile. Il soupira, avait-il le droit de la tirer dans cette situation d'incertitude, tout cela tout simplement par amour? Avait-il le droit de la détruire pour la modeler plus dur, plus endurante et plus comme lui? C'était un lourd tribut à payer pour rester en vie. John remercia le ciel d'être assis, car sinon il se serait laissé affaisser, mais son regard trahissait sa fatigue, néanmoins il avait encore de la place pour avaler et supporter, le réservoir n'était pas encore plein. Il observa mack et sourit quelque peu avant de tenter de maitriser cette chaise, mais le mouvement de son bras tirait trop sur ses côtes et il grimaça en lachant un merde bien libérateur. Il reprit sa respiration se tenant son côté.

"Ca va ne t'inquiète pas.....ça fait seulement mal quand je respire" tenta-t-il de plaisanter pour rassurer une pro du domaine ce qui n'était pas très malin. Il décida donc de changer de sujet.

"Tu as fait tes exercices?"

MacKenzie sursauta légèrement lorsque John poussa un juron alors qu'il avait à nouveau mis à l'épreuve ses côtes encore très fragiles. Elle s'accroupit alors face à lui, prenant l'une de ses mains dans l'une des siennes pour la caresser doucement alors que l'autre infligeait le même traitement à sa joue gauche. Elle posa sur lui un regard tendre jusqu'à avoir enfin capté son attention. L'infirmière s'humecta la lèvre inférieure tout en continuant d'appliquer un baume invisible sur la joue du pilote.

"Et si on allait s'allonger mh ?" proposa-t-elle de sa douce voix qu'elle réservait à leurs moments privilégiés de tendresse. Elle n'était pas rassurée par son état mais elle savait qu'il connaissait la chanson et qu'à lui rabattre le refrain encor eune fois il finirait par être lassé aussi elle se tut sur ce sujets.

"Tu as fait tes exercices?"

"Pas depuis la dernière fois où j'ai quitté mon lit" avoua-t-elle alors qu'elle réalisait que cela faisait une éternité qu'elle n'avait eu l'occasion de s'y recoucher. Elle ne comptait plus ses heures ses derniers jours et on la poussait toujours à faire du zèle contre sa volonté alors les exercices était un peu passés à la trappe. John n'allait pas aimer mais MacKenzie n'avait pas pu faire autrement et elle devait donner le change aussi de son côté. La vie sur Atlantis était devenue très pénible ces derniers temps à cause de l'IOA et du climat malsain que ces maudits burocrates avaient instauré depuis la Terre.

John n'aimait pas qu'on s'attendrise sur son sort, ni qu'on s'appitoye d'ailleurs. Ce côté maternel chez Mack l'avait surpris au début, de ses conquètes, il n'était pas habitué à tant de douceur, mais avec le temps il avait commencé à apprécier et là, Mack était comme un vent frais sur un visage fiévreux. Il ferma les yeux, appréciant ces caresses, aussi fraiches que de l'eau et aussi douces que de la soie. Elle s'inquiétait pour lui, et il s'en voulait de l'inquiéter de la sorte. Il vourit son magnifique regard sur elle , pensant qu'il ne la méritait pas. Il fit un petit sourire avant d'aquiescer.

"Tu deviens aussi intelligente que McKay" plaisanta-t-il avant d'attaquer le plus gros morceau du gâteau.

Il se leva, se retenant à Mack avant de tituber, veillant à ce que la chaise suive à cause de la perfe vers un lit qu'il avait amenagé dans cette salle en plus de quelques bibioles pour l'entrainement et autres. Il était assis quand elle lui répondit. A vue de nez, cela se voyait que Mack n'avait vu que les lits de l'infirmerie pendant un certains temps. Il soupira.

"Il faudra reprendre dès que possible...(s'allonge)..ah...ouille...."

HJ: remarque l'heure de postage...ça n'arrivera jamais plus mdr

Mack eut un petit sourire à la comparaison avec l'intelligence de Rodney, c'était flatteur et l'avantage c'est que Rodney n'en saurait rien... L'infirmière aida John à se lever et aller vers le lit veillant à la perfusion tout comme le pilote et continua son action pour qu'il s'allonge en douceur.

"Il faudra reprendre dès que possible..."

"Je sais et je le ferais... Ne t'inquiète pas pour ça..."

"..ah...ouille...."

Elle lui laissa un temps de repos pendant qu'elle déplaçait la chaise de John afin que la perche de perfusion soit au plus près du lit et qu'elle ne gène pas le militaire dans ses mouvements.

Après s'être assurée que tout allait bien et vérifié le début de la perfusion elle fit le tour du lit et vînt s'asseoir sur le rebord du matelas pour défaire les lacets de ses chaussures de randonnées fournies avec l'uniforme. MacKenzie défit ensuite la fermeture éclair de sa veste avant de l'enlever non sans prendre une longue inspiration car elle savait que ses muscles étaient engourdis. Pendant quelques secondes elle eut la sensation qu'on lui enfonçait une aiguille juste dans la naissance de sa nuque, à côté de sa colonne vertébrale. La vive douleur la fit accélérer le mouvement et elle put se détendre un peu pour replier sa veste en deux et la lancer dans les airs en direction du dossier d'une vieille chaise toute cassée donc Mack ne connaissait pas encore l'utilité.

Mais pour le moment peu importait la chaise, Mack s'allongea doucement près de John en pousant un long soupir de bien-être en fermant les paupières quelques secondes, soulagée de se retrouver dans cette position et de pouvoir donner à ses muscles l'occasion de se détendre un petit peu. Néanmoins comme à son habitude, l'infirmière ne s'accorda pas plus de temps de repos et se tourna sur le côté en veillant à ne pas créer trop de secousses dans le lit pour épargner les côtes de l'américain et perdre son regard dans le sien.

"ça va ?" demanda-t-elle, toujours avec sa belle voix douce et so sensual.

"Je ne m'inquiète pas....tu les feras quand tu auras le temps....c'est juste que....tu dois être prête, parce que ça peut arriver n'importe quand et je ne veux pas que tu sois prise de court....c'est tout"

John ferma les yeux, appréciant la position allongée, même si le lit était un peu poussiéreux, mais ils n'avaient pas le temps de nettoyer et cela faisait un peu beaucoup de temps qu'ils n'étaient pas venus ici. La douleur partait doucement signe que le produit faisait enfin effet. Pris dans un sommeil superficiel, John sentit le lit s'affaisser à un endroit , et sourit en sentant un corps se mettre près du sien. Ca aussi ça lui avait manqué, sentir le corps de sa bien aimée contre lui, ouvoir la touché. D'ailleur c'est ce qu'il fit, luia caressant les cheveux d'un geste tendre et soyeux. Il sourit avant d'ouvrir les yeux, plongeant son regard emeraude dans celui azur de sa partenaire.

"Felt never better"lança-t-il de sa voix ô combien sensuel quand il murmurait.

"c'est juste que....tu dois être prête, parce que ça peut arriver n'importe quand et je ne veux pas que tu sois prise de court....c'est tout"

"Je sais..." répondit la jeune femme pleinement consciente des enjeux de ces séances d'entraînement clandestines qui mettaient à rude épreuve parfois certains de ses muscles cependant elle ne s'en était jamais plainte. Difficile d'oublier certains bleus qui la rappelaient à l'ordre selon ses mouvements ou lorsqu'elle prenait une douche. MacKenzie se consolait en se disant que c'était un mal nécessaire et parce qu'elle savait aussi que John ne l'entraînait pas pour rien. Elle voyait bien dans son regard qu'il aurait parfois préféré ne pas avoir à le faire et que c'était difficile pour lui mais l'australienne faisait en sorte de lui faciliter la tâche en se montrant réceptive à ses enseignements et en s'appliquant toujours dans ce qu'elle faisait. Elle voulait non seulement montrer à John que ses efforts n'était pas vains mais c'était un nouveau défi à relever pour elle et Mack se mettait un point d'honneur à relever et à se surpasser pour y arriver.

Néanmoins aujourd'hui l'heure n'était pas à l'entraînement mais bien à la tendresse, à la joie de se retrouver enfin seuls pour profiter l'un de l'autre tout simplement. De simples caresses suffisaient à éveiller certaines réponses du corps comme un frisson, un sourire, un soupir de bien-être ou de plaisir, un regard, un pincement de lèvres. Ce furent les réponses une, deux et cinq qui apparurent suite au contact entre la douce main du militaire et les cheveux de l'infirmière.
Ils leur en fallait peu et ce n'était pas désagréable de se couper de la dureté et de la complexité de la vie sur Atlantis. Pas de méfiance à avoir, ne pas jouer de rôle... Etre soi-même était devenue une chance rare ces temps-ci et John et Mack avaient l'occasion de se dévoiler sous leur véritable jour en ces murs et ils avaient plus que raison d'en profiter. Une des ombres au tableau était bien évidemment le fait de devoir se cacher mais à les voir tous les deux en ce moment on pouvait aisément voir que ce n'était pas leur souci actuel.

Mackenzie leva une main vers le visage du pilote avec la grâce d'une ex-patineuse artistique et elle laissa ses doigts caresser la naissance des cheveux du militaire au sommet de son visage. Son pouce s'attardait sur son front tandis que ses doigts se frayaient un chemin entre ses mèches de cheveux rebelles pour laisser sur son passage des sillons bien vite effacé avant qu'ils ne réapparaissent avec une nouvelle caresse. La main de la jeune femme virevolta avec légèreté vers le sud pour revenir sur la joue de John et quand elle eut trouvé une position à son goût, le pouce de la jeune femme partit cette fois seul en exploration pour aller jusqu'aux fines lèvres de Sheppard pour leur faire subir le même traitement que décris précédemment. Découvrir cette partie de son faciès autrement qu'avec ses lèvres n'était nullement déplaisante mais il convient tout à fait de dire que cela ne procurait absolument pas le même effet...

Néanmoins l'expression à peu près détendue qu'arborait l'infirmière ne demeura pas bien longtemps sur ses traits car elle avait beaucoup de choses importantes à dire à John, des informations à lui transmettre. Il n'était pas difficile de lire dans le regard de Mack la douleur qu'elle avait à passer de l'un à l'autre. Elle donnait encore plus l'impression d'être fatiguée et lasse d'avoir à faire passer la Cité avant eux encore une fois surtout en ces lieux qui avaient une signification si particulière pour eux... C'était leur jardin secret. L'endroit sur Atlantis, le seul où ils s'autorisaient de s'aimer librement, laissant leurs sentiments et leurs sens les guider mais ce temps des jeunes amants était visiblement révolus. Leur paradis s'était perdu lorsque la corruption avait commencé à empoisonner les veines d'Atlantis.

"J'ai des choses à te dire John" murmura douloureusement une Mack au regard désolé et triste.

Cette tendresse, John ne la connaissait plus et pourtant Mack et lui en passaient des moments tendres dès que possible. Mais aujourd’hui, il n’était pas dans le jeu, il ne faisait que le stricte minimum, caresser ses cheveux et la regarder. Passif dans le rôle de l’homme. Peut-être était-ce dû au fait qu’ici il devait laisser son masque de fer tomber pour dévoiler un visage éprouvé, putréfié, pâle et vieux. Mais John ne le laissait jamais véritablement tomber, même s’il était différent qu’à l’extérieur, il se contrôlait toujours et toujours, impossible de baisser sa garde complètement. Il ferma les yeux quand Mack lui caressa le visage, pour mieux apprécier au lieu de regarder. Cette caresse, de l’eau sur son visage. Semblait le rajeunir, le réveiller. Il sentit qu’elle fit le tour de sa chevelure, retenant un commentaire concernant la chasteté capillaire et le fait de ne pas y toucher, mais se retint. Après tout, Mack avait tout les droits sur lui, tout comme il avait tous les droits sur elle. Bien sûr toujours avec un droit de véto.

Il se mit à réfléchir, la laissant explorer mont et merveilles de son anatomie faciale. Peut-être qu’entrainer Mack n’était pas une si bonne idée. Peut-être devait-il engager un maitre d’arme plus efficace comme Ronon ou Teyla. D’un autre côté, moins de gens savaient ce qu’ils faisaient, plus leurs chances étaient grandes. En effet il n’y avait que 3 personnes, bientôt 4 (quand il saura pour Sam), qu’il savait qu’il avait quelqu’un dans sa vie. Normalement Mack était protégé entre Ronon, Teyla, Lui et même McKay, mais il ne pouvait chasser l’éventualité que Mack puisse un jour tomber sous l’emprise de l’IOA. Surtout ces temps-ci où les disparitions étaient plus fréquentes. Quand il sentit ses doigts sur ses lèvres, la tentation fut trop forte et pour en même temps chasser ses pensées, il fit semblant de lui mordre les doigts avant de rire. Ca marchait à chaque fois.

Néanmoins quand il sentit qu’elle ne bougeait plus, il ouvrit les yeux. Rapidement il vit qu’elle hésitait ou alors, se préparait psychologiquement à changer d’élément. John ne comprenait pas cette facette de Mack, il avait essayé, honnêtement, mais il ne comprenait pas pourquoi elle avait tellement d’angoisse à parler du monde extérieur dans cette pièce, après tout ce n’était qu’une pièce avec des murs, un sol, un plafond, des fenêtres, une porte et dont personne ne connaissait l’existence. Mais cela, John ne le dirait jamais à sa petite amie, parce qu’il savait que pour elle cet endroit était quelque chose d’unique et de spécial et il ne voulait pas la blesser.

"J'ai des choses à te dire John" murmura douloureusement une Mack au regard désolé et triste.

John soupira, prenant un oreiller pour le passer sous sa nuque et ainsi pouvoir être plus élevé. Mack avait toujours des choses à dire, des choses qu’il n’avait pas toujours forcément envie d’entendre. Mais il devait passer par là, surtout avec un regard pareil de victime qui bien malgré lui le faisait toujours céder.

« Go ahead »

Mack attendit que John ait fini de s’installer et qu’il lui ait accordé toute son attention avant de commencer son récit. L’infirmière prit sur elle et se força à ne pas laisser tomber en inventant une excuse bidon. Elle décida de placer en tête de liste son entrevue avec Caldwell à propos du retour d’une certaine personne sur la Cité...

« J’ai vu Caldwell dans l’après-midi comme prévu. Il te souhaite un bon rétablissement et m’a annoncé une bonne nouvelle… Du moins… Bonne nouvelle pour nous mais comme d’habitude il faudrait afficher profil bas et faire comme si nous ne savions rien…. Il semblerait qu’une de nos amies ait reçu le soutien de certaines personnes bien placées dans l’échelle hiérarchique sur Terre… L’IOA ignore bien entendu ce qu’ils ont fait.»

Les formes n’y étaient pas trop et honnêtement Mack n’y mettait pas du sien pour qu’elles y soient car jouer les boîtes de réception de messages devenait lassant…MacKenzie avait envie de simplicité quand elle était dans cette pièce avec John. Elle voulait se couper du reste de la Cité et oublier pour quelques temps les tracas du quotidien…Mais c’était peut-être trop demander par les temps qui courrent.

« Sam is back… » conclut-elle finalement en attendant de voir la réaction de l’amércain.

John leva un surcil, attendant la suite avec impatience. Mack avait le chic pour l'accrocher, le faire bouillir, languir, mariner avant de lui délivrer ce qu'elle voulait dire. C'était basé sur un principe simple de narration, introduction, pose du sujet, élément modificateur et révélation.

« J’ai vu Caldwell dans l’après-midi comme prévu. Il te souhaite un bon rétablissement et m’a annoncé une bonne nouvelle… Du moins… Bonne nouvelle pour nous mais comme d’habitude il faudrait afficher profil bas et faire comme si nous ne savions rien…. Il semblerait qu’une de nos amies ait reçu le soutien de certaines personnes bien placées dans l’échelle hiérarchique sur Terre… L’IOA ignore bien entendu ce qu’ils ont fait.»

"Mais accouche donc [ poussez bébé double...hein....sadique va!]"

Oui bon John était impatient quand il s'agissait de news en exclu. Il écarquilla les yeux quand Mack lui dit ce qu'était la surprise. Il eut un rire du genre c'est pas croyable avant de se passer les mains sur le visage. Il allait enfin pouvoir faire ses nuits....et donner quelques dossiers et travaux en cachette à Sam. Mais sa joie retomba rapidement.

"Et tu ne le dis que maintenant?" Lanca-t-il

"Oui....non....mais......arf.....tu vois ce que je veux dire"
sur ce coup John se sentit un peu bête. Mack avait raison sécurité avant exclusivité, mais le militaire était une personne dynamqiue et quand ça vie n'allait pas sur les chappeau de roue comme aujourd'hui, son impatience, peut-être son pire défaut ressortait en masse, le rendant presque inssuportable pour quelqu'un qui restait plus d'une heure avec lui. Il se releva en grimaçant. Il devait aller voir Carter, c'était important, plus que sa propre santé. Mack n'allait pas aimer et d'ailleurs avant qu'elle ne demande ce qu'il faisait.

"ne fais pas cette tête, je vais aller la voir"

Il finit par se mettre en position assise et tenta de prendre ses boots.

En le voyant se lever Mack sentit une once de colère monter en elle. Voilà maintenant qu'il lui faisait regretter d'avoir parlé. Elle puisa dans ses ultimes réserves pour se prendre une longue inspiration et se calmer tout en se répétant de manière presque obsessionnelle dans son esprit :

¤ Ne pas s'énerver, ne pas s'énerver, ne pas s'énerver, ne pas s'énerver
- IL M'ENERVE !!!!!!
- Ne pas s'énerver, ne pas s'énerver, ne pas s'énerver, ne pas s'énerver ¤

MacKenzie se redressa à son tour en position assise mais elle lui tourna le dos avant de prendre sa tête entre ses mains. A quoi bon se mettre en colère il ferait de toute façon comme il voudrait. Il ne l'écoutait jamais dans ces cas là et c'est toujours elle qui devait essuyer les plâtres derrière lui. Restant de dos et n'ayant nullement l'occasion de l'aider Mack reprit cependant la parole.

"Avant de partir pour griller Carter dès son arrivée, tu voudras sûrement savoir que la responsable de la réserve a été agessée il y a quelques heures à peine. Elle a très peu de chances de s'en tirer. L'IOA a visiblement décidé de s'en prendre aux membres de l'expédition encore actifs..." ajouta-t-elle d'une voix lasse et tremblante avant de se lever et de faire quelque pas dans la pièce pour aller s'appuyer contre le montant de la fenêtre et se terrer dans le silence.

John s'arrêta dans son entreprise et serra les dents. S'il avait eu un punching ball, il aurait frappé dedans jusqu'à l'épuisement. Là tout de suite il voulait faire un meutre, sur un des membres de l'IOA. Le résponsable de la réserve....encore....cela faisait 3 fois qu'ils mettaient quelqu'un là et à chaque fois boum, mort de graves blessures. John en avait marre, il n'y avait rien dans la réserve en plus à part...et bien des fournitures de rechanges.

"Comme si c'était nouveau.....dorénavant, on ferra un inventaire par mois ça suffira amplement que de mettre un vigile devant ..." répondi en se levant et tirer la chaise pour prendre la perfe.

Il prit la direction de l'armoire où il gardait toujours des habits de vêtements,....pour les loooooongues nuits ahem....et commena à s'habiller comme un grand sans trop solliciter sa blessure. C'était encore trop tôt pour reprendre du service, mais ne dit-on pas que quand le chat nest pas là, les souris dansent? Il revint vers ses boots et les enfila avant de s'asseoir et jouer aux contortionnistes pour les lacer.

"Je dois absolument garder la perfe?....."

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"Mack je te parle...MacK?"

Il se leva pour marcher doucement vers elle.

"Hey babe...what's going on?"

Mack n'eut pas besoin de se retourner pour savoir ce que John était en train de faire. Son regard se fit plus triste, plus las à devenir presque humide mais elle resta parfaitement immobile, écoutant les bruits derrière elle pour surveiller l'avancée du pilote dans son strip-tease inversé. La question à propos de la perfusion l'acheva en quelque sorte mais elle se força à tenir bon et ne rien laisser transparaître de plus que ce qu'elle laissait déjà voir. Le pilote n'avait pas idée combien il lui faisait mal à s'obstiner ainsi envers et contre tout. Il fonçait droit à la catastrophe mais l'australienne avait décidé de rendre les armes. Elle était trop fatiguée pour chercher encore à le retenir et à essayer de lui faire comprendre que ça lui portait plus de tort à lui qu'à elle.

Elle l'entendit bien évidemment approcher et elle battit volontairement des cils deux ou trois fois alors qu'il demandait :

"Hey babe...what's going on?"

Mack resta emmurée dans son silence sans jamais avoir un regard pour son boyfriend avant d'aller chercher une petite trousse First Aids et d'en tirer deux carrés de gaze stérile et un morceau de sparadrap médical. Sans un mot, elle prit le bras de John où se trouvait le cathéter et d'un geste vif et précis elle le libéra de tout emprise médicamenteuse avant de placer un morceau de gaze à l'endroit où un petit saignement débutait. Dans le même mouvement elle lui fit plier le coude pour qu'il reste ainsi quelques secondes et colla le morceau de sparadrap sur le dos de sa main et mit la seconde gaze dans son autre main. Il saurait très bien se débrouiller avec.

"Now you can go" dit-elle d'une voix neutre avant de reprendre sa place de tout à l'heure et poser son regard sur un point imaginaire de l'océan.

John allait dire quelque chose, et faire quelqeu chose, mais Mack le prit de court. Elle lui enleva le catether, le faisant grimacer quelque peu à cause de la petite douleur qu’il éprouvait au niveau du bras, mais quelle chochoooteuuu…. Il se laissa faire docilement, observant Mack, essayant de comprendre ce qui se passait dans sa tête, mais sa petite amie ne le regardait pas. Elle faisait son travail d’infirmière comme un automate. C’est là qu’un signal d’alarme résonna dans sa tête. Quelque chose n’allait pas avec Mack, il le sentait et cela se voyait. Il tenta de lancer une conversation, mais à peine eut-il ouvert la bouche que Mack lui mit une seconde gaze dans son autre main. Il leva un surcil, que devait-il en faire ? En tant normal il l’aurait su, mais là, il était shooté grave aux antalgiques.

"Now you can go" dit-elle d'une voix neutre avant de reprendre sa place de tout à l'heure et poser son regard sur un point imaginaire de l'océan

« Wait….wait a minute… »

Il la saisit par le bras et la tourna vers lui.

« What’s wrong darling »

Il posa sa main sur sa joue, la caressant doucement.

«You know I don’t like to see these beautiful eyes so sad and full of hidden tears…. »

"Yes but......."

John soupira quand elle reprit son rôle d'infirmière. Ca avait le don de l'agacer hautement quand elle faisait ça. mais il n'eut pas le coeur de lui dire d'arrêter, d'une certaine manière c'était l'échappatoire de sa moitié, alors il ne voulait pas l'emprisonner, déjà que là sans doute il l'étouffait. Il s'humecta la lèvre inférieure avant de se passer une main dans les cheveux. Mack pouvait être une vraie tête de mule et camper sur ses positions / états/ sentiments comme si elle était enracinait jusqu'à la moelle. Le militaire devait bien choisir ses mots pour éviter une dispute et dire quelqeu chose qu'il regretterait après.

" Pas avant que tu m'ais dit ce qui te pèse...t'agace....te met dans cet état...."

*Comme si tu ne le savais pas
la ferme
on écoute toujours sa conscience
pas qu'on elle est alcolo
-_-'*

"Et après je m'en irai voir Sam"

L'infirmière ferma lentement les yeux penant quelques instants tout en inclinant légèrement la tête en avant en soupirant. C'était en quelque sorte sa phase de réflexion avant d'ouvrir le bec, elle aussi choisissait ses mots et préparait en quelque sorte sa voix pour ne pas céder à de l'ironie ou à monter dans les aigus par une pulsion de colère qui continuait malgré tout de bouillir en elle.

"Ecoute... Tu sais très bien ce qui ne va pas et ne prétends pas le contraire. C'est toujours la même histoire mais aujourd'hui tu vois je suis fatiguée et si en plus de jouer un rôle et de me battre toute la journée, je dois aussi me battre contre toi, je dépose les armes..."

MacKenzie marqua une pause car elle sentait sa gorge se serrer. Parler faisait ressortir ses émotions qu'elle parvenait à contenir quand elle était silencieuse.

"Je ne veux pas me disputer avec toi alors tu ferais mieux d'aller voir Sam avant que ça ne dégénère malgré nous..." finit-elle par une voix brisée et des yeux brillants de larmes.

"neither I"

Il se mordit la lèvre inférieure. Une Mack qui ne lui opposait aucune résistance n'était pas normal ET très peu jouissif. En effet john aimait bien le côté piquent chez l'infirmière, alor quand il était sur mode off, ça l'agaçait, parce qu'il n'avait pas de retour à ses lancées et cela devenait ennuyeux, c'est peut-être pour cela qu'il avait divorcé de nancy....non là c'était elle qui avait demandé le divorce, parce qu'elle en avait marre correction.

Sheppard resta debout devant Mack, sentant qu'elle était sur le point de craquer, qu'elle le détestait pour lui faire il ne savait quoi et qu'en même temps elle ne voulait pas l'étouffer en lui imposant de rester.

"Ecoute....allonge-toi....repose-toi un peu, tu es plus qu'épuisée....je vais juste voir comment elle va et quelles sont les nouvelles de la Terre et je reviens avec un somptueux diner réchauffé 5 fois qu'on mangera rien que tout les deux sur ce lit miteux...et tu me feras part de ton envie de m'étriper parce que j'aurai fait sauter mes fils...."

Il souriait, voulant la faire sourire. Du pouce il lui remonta le menton.

" Qu'est-ce que t'en dit mh?....Sinon ...y a l'option strip tease aussi....gratuit en plus"

Mais le beau sourire de John n'eut malheureusement pas l'effet escompté sur Mack. Il la faisait certes fondre mais pas dans le sens voulu. Visiblement pas encore assez pour la faire céder et ouvrir les vannes de ses canaux lacrymaux mais cela finirait bien par sortir à un moment où ç un autre, ce n'était qu'une question de temps et de volonté. L'infirmière pinça les lèvres pour se donner le courage de refuser son offre avec une certaine diplomatie.

Dieu seul sait combien elle n'avait pas envie de l'être en cet instant mais pourtant elle le devait car aller à la disputer finirait de l'achever émotionellement. Mack savait qu'elle allait effacer ce ravissant sourire des lèvres de

"Je vais aller m'allonger..." commença-t-elle en se raclant légèrement la gorge.

"... Mais dans mes quartiers..." précisa-t-elle avant que le pilote ne s'emballe dans une fausse joie.

"Tu n'auras qu'à partager ton dîner avec Samantha." ajouta-t-elle en reniflant et en se détournant légèrement de lui pour cacher une larme qui s'était échappée plus tôt que prévu.

"Bien....fais comme tu veux...."

Il y avait un ton amer dans la voix de John. Il détestait quand elle était dans cet état, parce que ça avait le don de l'agacer. Qu'est-ce qu'il lui avait encore fait à la fin? Il voulait reprendre sa vie et cesser d'être à l'infirmerie, quel mal y avait-il à cela. Il comprenait l'inquiétude de Mack, mais de là à ce mettre dans un tel état, il ne le comprenait pas. Il fit demi tour, s'éloignant de Mack. quand il fut arrivé près de la porte, il entendit la remarque sur le diner. Ca lui fit mal, très mal.

" Ce n'est pas avec elle que je sors, mais avec toi....et aujourd'hui je me demande bien pourquoi, si c'est pour que tu sois si.....borné"

Il regretta ses paroles, mais la colère commençait à s'étendre en lui. Sans rien ajouter, il ouvrit la porte et partit.

=> quartiers de Sam

Comme on avait pu s'y attendre la dernière phrase de John fit énormément de mal à MacKenzie. Elle en ressentit tout d'abord une profonde injustice. C'était apparemment elle la bornée de l'histoire alors que des deux il n'y avait franchement pas photo. Qui s'entêtait à défier sa santé dès qu'il en avait l'occasion ? Mack regrettait de lui avoir permis de quitter l'infirmerie. Elle avait la sensation qu'il s'était un peu servi d'elle ou que c'était plutôt bêtement et naïvement elle qui avait facilité sa fuite. Il se mettait en danger pour rien et ça ne semblait manifestement pas lui poser de problèmes. Pourtant, tout ce que voulait l'infirmière c'était qu'il se rétablisse bien sans risquer des problèmes ultérieurs parce que cette préoccupation ne semblait pas dans la tête de liste de ses priorités.

Elle regretta également de lui avoir parlé de Sam même si elle connaissait les risques de le voir partir précipitemment pour aller voir l'ex-leader de la Cité. Mack ne mit pas longtemps avant de craquer après le départ de John. Quelques secondes furent suffisantes avant qu'elle ne se mette à pleurer à chaudes larmes. Pendant un moment, elle eut envie de tout plaquer et d'envoyer chier John et sa putain de santé. Lui qui se croyait si fort et si malin, pourquoi aurait-il droit à un traitement de faveur à l'infirmerie par rapport aux autres patients ? Pourquoi bénéficiait-il des soins de l'infirmière en chef et pas d'une autre ? Mais si Mack était son infirmière c'était aussi un gage de protection car à l'infirmerie des accidents pouvaient arriver très vite et elle pouvait veiller un minimum à ce que l'on n'essaie pas de le tuer là-bas en contrôlant ce qu'on lui donnait comme médicaments ou drogues et en quelle quantité.

Avec tout ça, Mack n'avait même pas pu parler à John de la raison qui expliquait réellement son air triste. Elle avait quelque chose à lui annoncer, c'était personnel et pas facile à dire mais ce n'est pas encore aujourd'hui qu'elle lui dirait. Cela faisait quelques temps déjà que cela la tracassait mais ce n'était jamais le bon moment pour aborder le sujet et l'infirmière commençait même à désespérer d'avoir un jour l'occasion de lui parler...

Et puis John savait pertinemment appuyé où ça faisait mal et quand il voulait la blesser, il savait très bien s'y prendre et s'il le regrettait après coup il n'hésitait pourtant que rarement pour parler. MacKenzie prit encore quelques minutes pour se laisser aller avant de se forcer au calme et tenter de reprendre le dessus. Elle commençait à étouffer en ces murs sans compter qu'elle devait retourner dans ses quartiers avant que sa disparition ne soit suspecte. Si quelqu'un l'avait vu sortir de l'infirmerie avec John et ne pas revenir avec, elle aurait des ennuis néanmoins elle préférait ne pas y penser. Elle regarda la chaise roulante avant de décider de l'embarquer avec elle. L'australienne versa un peu d'eau d'une petite bouteille dans une de ses mains avant de s'aperger le visage pour se rafraîchir et se recomposer un visage pour passer dans les couloirs et paraître un minimum natuelle même si en cette heure tardive elle avait peu de chance de croiser quelqu'un d'autre qu'une patrouille militaire de sécurité.

Quand s'estima prête à sortir elle remballa la chaise et mit les affaires médicales souillées dans un sac en plastique qu'elle laissa dans la pièce pour le moment estimant qu'elle serait toujours à même de venir les chercher plus tard pour s'en débarasser dans les corbeilles à déchets médicaux à l'infirmerie. Mack s'approcha du panneau d'ouverture, vérifia que la voie était libre avant de sortir à son tour de là pour aller dans ses quartiers.--> Quartiers de Mack